dimanche 20 décembre 2020

CE JOUR LA ... un 21 décembre

 


21 décembre 1911


Violente tempête sur Hennebont et toute la région.

 L’église Notre-Dame de Paradis, en travaux, est touchée. Le monte-charge, laissé en place pour servir à la réparation des clochetons, s’est disloqué et écrasé sur les voûtes, endommageant encore plus les clochetons.


L'église et l'échafaudage pour la réparation des clochetons



 







On lit dans la presse locale

 Nouvelliste du Morbihan, le 24 decembre 1911

https://recherche.archives.morbihan.fr/ark:/15049/vta523d309e8a2ac/daogrp/0/idsearch:RECH_1ed9caed6d5782d2f22dcf74be58d165/ctx:1#id:157626061?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1494.669,-2514.113&zoom=12&rotation=0.000

 « Hennebont a été particulièrement éprouvé par l’ouragan. Nombre d’arbres ont été abattus. Le Blavet a débordé jusqu’à la voie des tramways mais c’est l’église paroissiale, ND de Paradis, classée monument historique, qui a surtout été éprouvée. Les lourds madriers ont été emportés au loin ; ils ont enlevé, en tombant, une bonne partie du toit de l’église. L’accident s’est heureusement produit entre 5 et 6 heures du matin et nul passant ne se trouvait sur la place en ce moment. »

 Les Beaux-Arts estimèrent les dégâts à 18 000 francs dont 5 000 francs de réparations urgentes.









mardi 15 décembre 2020

CE JOUR LA ... un 15 décembre

  15 décembre 1889

Inauguration de l’éclairage public à l’électricité.











« M. FAYE, Ministre de l’Agriculture … a inauguré, vers 3 heures, le nouvel éclairage à la lumière électrique […] Hennebont est la 4e ou la 5e ville de France qui soit éclairée à l’électricité […] A cinq heures et demie un banquet de 200 couverts, fort bien servi par M. LAUDREN de Lorient, réunissait à l’école des filles, les invités et les souscripteurs qui avaient versés leurs 8 francs […] Ensuite les invités se séparaient pour se retrouver avec la foule, sur la place de l’église. Un feu d’artifice, dont la pièce principale représentait la Tour Eiffel, puis des projections à la lumière oxhydrique ont été le signal de la fin de la fête. »

(Le Nouvelliste du Morbihan du 19.12.1889)

-----------------------------------------------------------------------------

15 décembre 1815

Nomination de Jean François Ange Ponsard, maire.

Le préfet nomme comme maire Georges Ponsard, notaire. Il aura pour adjoint Armand Briant-Kervagat. Le second adjoint est le docteur Jean Chottard.



dimanche 13 décembre 2020

CE JOUR LA ... un 13 décembre

 13 décembre 1792

Vente de l’Abbaye de la Joie












Quelques temps après leur expulsion, les biens des religieuses de la communauté de l’abbaye Notre-Dame de la Joie sont vendus aux enchères à Noël Hébert, négociant à Lorient. Il put ainsi acquérir le domaine pour la somme de 81 000 livres. L’église et la maison conventuelle furent démolies et les matériaux utilisés plus tard pour la construction, dans l’enceinte de l’abbaye, d’une usine métallurgique : les Forges de la Joie 


 13 décembre 1792

Vente du couvent des Ursulines.










Le couvent des Ursulines et l’enclos sont vendus à Sauvage pour 30 000 livres, puis deux petits parcs à Le Goff le 4 juillet 1800 pour 323 livres. Ainsi, à la fin de 1792,  après la vente de l’Abbaye de la Joie, il ne restait plus à Hennebont aucun établissement ecclésiastique.


13 décembre 1846


Nomination de François DESCEAULX, maire.

Ordonnance nommant  M. DESCEAULX François maire et MM. VERGUET et EVANNO adjoints 

 




vendredi 11 décembre 2020

LE GRANITE DE POLVERN

 

Les carrières de granite de Polvern

---------------

 

Ces carrières, situées près de l’écluse de Polvern, sur la rive gauche du Blavet, ont fourni pendant des années un des meilleurs granites d’Europe. Avec les carrières de Locoyarne, situées en aval du viaduc du chemin de fer elles formaient les plus importantes exploitations de granite du Morbihan. .

Pour la ville d’Hennebont ce granite sera utilisé pour la construction de la ville-close dont les fondations datent des 14e et 15e siècles, mais aussi, au début du 16e siècle, pour la construction de la basilique et plus tard la construction du viaduc ferroviaire sur le Blavet.



Vue ancienne sur l'usine de Polvern

Pour la construction du port de Lorient et de ses infrastructures, un manuscrit de 1741 les signale également parmi les carrières à exploiter sur le Blavet. Situées en bordure de rivière, elles facilitent un acheminement plus aisé des pierres vers les lieux de construction des ouvrages. Les bassins de radoub du port seront réalisés avec ce granite de Polvern.

En novembre 1893, lorsqu’il s’était agi de choisir la pierre pour la construction du phare d’Eckmühl, à la pointe de Penmarc’h dans le Finistère, le granite de Polvern était celui qui avait été retenu par les ingénieurs en charge des études. Ils étaient convaincus que le granite bleu de Polvern était le meilleur pour la réalisation de cet ouvrage. Mais pour des raisons d’approvisionnement sur le site, un autre choix sera retenu.

Les carrières de Polvern vont fournir également les pavés qui petit à petit vont recouvrir d’abord les rues d’Hennebont puis celles de Lorient pour le cours Chazelles et l’avenue du Faouëdic, Vannes pour l’avenue Victor Hugo, Bordeaux, Quimper …. mais aussi l’avenue de l’Opéra et le Rond-point des Champs-Elysées à Paris.

Le pavé « mosaïque » était la fierté de notre ville et il s’en expédiait annuellement des milliers de tonnes depuis le port d’Hennebont, apportant une forte contribution à son trafic.

Aujourd’hui encore, tous les Hennebontais-es connaissent les pavés qui recouvrent la place de la basilique ND de Paradis. A la Libération, lors de la reconstruction de la ville, l’Administration prévoit de ne pas toucher une zone « historique » dans un rayon de 40 m autour la basilique, une surface jugée nécessaire pour conserver à ce coin son caractère historique. Ils sont aujourd’hui classés au titre du Patrimoine.


Vue aérienne de 1953

Cette exploitation du granite de Polvern, sur la rive gauche, sera active jusqu’à la fin des années 50…reprendra encore quelques années sur la rive droite pour disparaitre définitivement. A une époque, les carrières de Polvern emploieront jusqu’à 250 ouvriers de nationalités étrangères différentes…italienne, norvégienne, suédoise…

Elles ont été pendant des dizaines d’années une des plus grandes entreprises d’Hennebont….passées aujourd’hui dans le domaine silencieux de l’archéologie industrielle.

mardi 8 décembre 2020

LES REMPARTS

 LES REMPARTS DE LA VILLE CLOSE

________________________


Une drôle d’histoire !!

En 1626, Jean DARRASSEN, sieur d’Arraz, fait construire au bas de la rue Moricette, dans la ville-close, une maison adossée aux remparts de la ville. Pour « donner de la lumière » à sa maison, il ne va pas hésiter à percer les murailles de la ville. Quelques années plus tard, en 1649, le procureur du roi, Jean LE GOUVELLO, qui considère que ces ouvertures peuvent être un danger pour la ville en cas de siège engage un procès contre les héritiers de la famille. Il exige que ces fenêtres soient condamnées.

Mais la famille DARASSEN est une puissante famille bien décidée à défendre ses intérêts. Pour leur avocat il ne s’agit que d’une querelle  entre le Conseiller du roi à Hennebont qui a « en haine » ses clients.

 Il invite les conseillers communaux à venir visiter les lieux et précise qu’en cas de guerre, les fenêtres seront rebouchées aux frais des héritiers. Finalement la famille gagnera ce procès et les fenêtres ne seront pas rebouchées.

 Au fil du temps d’autres constructions s’édifieront contre la muraille, effectuant les mêmes ouvertures. Les remparts sud de la Ville-close finiront presque de disparaitre.

Quelques habitations "perchées" sur les remparts


Comme beaucoup de voyageurs de l’époque, l’écrivain et académicien Jules Simon s’étonnera de ne plus retrouver les remparts d’Hennebont, écrivant que « la ville close, ainsi nommée parce qu’elle était entourée autrefois de hautes et puissantes murailles dont il ne reste que deux tours, et, çà et là, quelques débris tellement robustes qu’on ne s’explique pas comment cette forte cuirasse a pu être démantelée … ».

 Mais après les destructions de 1944, c’est tout un pan de la ville-close qui va réapparaître avec ces remparts « troglodytes » aux surprenantes ouvertures donnant sur les  merveilleux jardins fleuris de la ville. Ainsi apparaissent aujourd’hui à nos yeux ces mystérieuses ouvertures venues donner « un peu d’air frais » à la Ville-close.

 

Une vue des remparts au sud de la ville close


A l'intérieur de la ville close après la guerre