samedi 29 novembre 2025

 

Quand Jeanne met le feu !!

Juin 1342. Hennebont est assiégée par l’ennemi !

Voulant connaitre la physionomie générale du combat et l’importance des assaillants, Jeanne de Montfort monte sur une haute tour de la ville et remarque alors que le camp de ses adversaires n’est plus du tout gardé. Elle descend de la tour, prend 300 cavaliers et sort par une porte non gardée de l’ennemi, fait un détour et arrive en quelques minutes derrière le camp français de Charles de Blois.

Jeanne met le feu aux tentes et baraques qui brulent comme des allumettes. La figure de Jeanne de Montfort, telle qu’elle apparaît dans cet épisode, porte une leçon qui dépasse largement le contexte médiéval et la brutalité de son époque.

Ce qu’elle peut nous transmettre aujourd’hui n’est pas une invitation à la violence, mais une inspiration sur la manière de faire face à l’adversité, à l’injustice ou au découragement. Jeanne ne choisit pas la guerre ; elle y est contrainte. Mais au lieu de subir, elle transforme sa situation en initiative. Elle agit, elle surprend, elle renverse la dynamique.

Son courage n’est pas l’absence de peur, mais la lucidité face au danger. L’attaque d’un camp ennemi à la tête de 300 cavaliers est une action désespérée, presque suicidaire. Jeanne sait parfaitement ce qu’elle risque. Mais elle sait aussi ce qu’elle protège : son fils, son duché, sa cause.

Jeanne ne mène pas cette charge seule : sa conviction galvanise, entraîne, fédère. Ses cavaliers la suivent parce qu’elle incarne la volonté que certains n’osent pas formuler.
Défendre ce qui lui est cher exige parfois de l’audace.

Mettre le feu au camp ennemi n’est pas une action prudente : c’est un défi direct, une rupture avec ce que l’adversaire croit possible.

En somme, ce que Jeanne de Montfort nous enseigne aujourd’hui, c’est que la force d’une cause juste, portée avec détermination, imagination et courage, peut transformer un destin qui semblait déjà écrit.

Elle nous rappelle que la résilience n’est pas un concept abstrait : c’est une flamme, que chacun peut choisir d’entretenir. Par cette action, Jeanne de Montfort y aura gagné la sienne :

Elle sera désormais Jeanne la Flamme !

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